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Droits et devoirs - Règles de vie, cour
Ces lignes sont inspirées d’un article de B. Demaugé-Bost (n’hésitez pas à visiter le site de l’auteur http://bdemauge.free.fr/). Faciliter la gestion des conflits dans la cour de récréationDepuis quelques années, une réflexion est menée dans l’école XXXXX, afin de faciliter la gestion des conflits survenant entre les élèves pendant les récréations.
Des affichages collectifs informent tous les élèves de l’école des modifications apportées. Durant les récréations, les conflits sont traités à l’aune de ces deux textes. Même si cela doit prendre beaucoup de temps (et c’est arrivé), les enseignants souhaitent qu’aucun élève ne rentre chez lui avec un problème non réglé. Les élèves sachant cela, ils ont par conséquent tendance à limiter les tentatives d’échappatoire.
Le règlement de la cour de l'école élémentaire
Circonstances aggravantes
Le vocabulaire du règlement de la cour
Quand un conflit survient ?Un enfant vient trouver un enseignant parce qu'il rencontre un problème : s'il y a lieu, il est envoyé chercher le ou les autres élèves concernés. Les spectateurs, témoins ultérieurs potentiels, sont invités à rester à l’écart (afin de ne pas "contaminer" leur témoignage éventuel par des éléments extraits du discours des "belligérants").
Chaque partie a ensuite loisir de raconter sa version du problème. Le rôle de l'enseignant est alors d'imposer les conditions d'expression de cette parole même s'il n'est pas d'accord, l'autre élève n'a pas le droit d'interrompre celui qui parle. Il s'exprimera après. La voie la plus efficace semble être d'inciter celui qui parle à récapituler l'ensemble des faits « à partir du début, du moment où tout allait bien ». On met ainsi en évidence la source du conflit, l’élément, l’amorce, qui a tout déclenché.
Ensuite, l'enseignant récapitule ce qu'il a compris de la situation en recherchant systématiquement l'accord de toutes les personnes impliquées. En cas de désaccord, on envoie chercher un témoin cité dont on a veillé à ce qu'il n'ait pas été influencé, et qui fait accord entre les deux enfants en conflit. On confronte de nouveau les versions. Lorsqu'elles divergent trop, un rappel de la Loi (<< Le mensonge lors du règlement d'une infraction est une circonstance aggravante ») provoque souvent une remémoration rapide et consensuelle des faits…
La version finale, acceptée par tous, permet d'estimer collectivement les torts et d'envisager d'éventuelles sanctions, réparations, ou excuses.
On observe que, généralement, les élèves seront d'autant plus convaincus de l'équité du règlement d'un conflit que ce règlement aura nécessité du temps. D'ailleurs, dans certains cas, ce temps de règlement lui-même est une sanction, par les activités récréatives dont il prend la place. Les deux parties, ainsi pénalisées, y réfléchissent alors souvent à deux fois avant de venir solliciter l'adulte et relativisent leur problème voire s'organisent pour que celui-ci ne se reproduise plus. Tout ne passe pas par l’adulte, quand cela est possible, les élèves sont encouragés à régler les conflits "en autonomie".
Les vertus du sourire sont toujours utiles pour relativiser l'importance des dommages (y compris d’amour-propre) subis ou causés. Lorsque deux élèves quittent un règlement de conflit en souriant) les risques de "rechute" sont réduits... Bien souvent, la seule présentation d'excuses suffit, mais il est clair que la répétition de problèmes similaires impliquant un même élève entraînera une sanction.
En complément de ces éléments, le texte des "Trois tamis" est étudié dans la classe. C’est une référence commune qui permet d’éviter de transformer la gestion des conflits en encouragement à la délation.
Trois tamis
Socrate était un homme sage qui vivait en Grèce, il y a très longtemps. Un jour, quelqu'un vint à lui et dit : - Écoute Socrate, il faut que je te raconte comment ton ami s'est conduit. - Arrête ! interrompit l'homme sage. As-tu passé ce que tu veux me dire au travers des trois tamis ? - Trois tamis ? dit l'autre, rempli d'étonnement. - Oui, mon bon ami, trois tamis. Examinons si ce que tu as à me dire peut passer au travers d'eux. Le premier est celui de la vérité. As-tu contrôlé si tout ce que tu veux me raconter est VRAI ? - Non, je l'ai entendu raconter et... - Bien, bien ! L'as-tu au moins fait passer au travers du deuxième tamis, celui de la bonté ? Si ce que tu as à me raconter n'est pas tout à fait vrai, est-ce au moins quelque chose de BON ? L'autre répondit avec hésitation : - Non, ce n'est pas quelque chose de BON, bien au contraire... - Hum ! fit le sage, essayons de nous servir maintenant du troisième tamis et voyons s'il est UTILE de me raconter ce que tu as envie de me dire... - Utile ? Pas précisément... - Eh bien, dit Socrate en souriant, si ce que tu as à me dire n'est ni vrai, ni bon, ni utile, je préfère ne pas le savoir et quant à toi, je te conseille de l'oublier.
Apologue anonyme
Date de création : 17/07/2008 @ 06:13 |